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Curriculum et talent

Les entreprises qui embauchent : que recherchent-elles ?

Intervenants

 

Mme Jane Murphy
Responsable des Programmes de Recrutement, EMEA de Google.

 

Mme Alice Kooij
Chargée de la Politique pour l’emploi et internationale des jeunes. De Ambrassade/Bureau pour jeunes affaires flamand.

 

Mme Laura López-Bech
Chargée de la Politique d’éducation auprès du Forum jeunesse européen AISBL.

 

Mme Marisol Pastor Nervión
Responsable du cabinet technique de la Foundation Universidad Empresa.

 

Questions directrices du panel

 

  1. Pourquoi l’échec scolaire en Espagne est de 23 % et celui en Finlande de seulement 8 % ?
  2. Le problème est-il dû aux dépenses liées à l’éducation ou au modèle éducatif ?
  3. Quelles sont les différences entre la culture de l’effort et la culture du sacrifice ?
  4. Les jeunes sont-ils en mesure de retrouver les capacités qui n’ont pas été stimulées durant l’enfance ?
  5. Comment est déterminé le rapport entre les compétences exigées par les sociétés et les compétences acquises par les jeunes au cours de leur formation ?
  6. Les sociétés embauchent en fonction du talent ou du curriculum ?
  7. Les personnes qui ont un niveau plus élevé sont-elles les mêmes que celles qui réussissent dans leur société ?
  8. Quelles sont les clés du succès professionnel : connaissances ou aptitudes ?
  9. Comment les sociétés mesurent-elles le talent ?
  10. Les accros de technologies représentent-ils les talents des sociétés innovantes comme Google ?
  11. Quelle est la différence entre un accro de technologies, un délinquant juvénile et un jeune menacé d’exclusion.

Résumé

 

Les jeunes sont un des groupes qui souffrent le plus de la crise, avec un taux de chômage élevé qui représente un des facteurs de risque majeurs d’exclusion sociale. De plus, les taux d’échec scolaire sont élevés et représentent une entrave à l’embauche des jeunes, aggravant encore plus le risque d’exclusion sociale.

 

Données sur le chômage des jeunes : moyenne des 28 pays de la zone euro de 22,3 %, avec 7,2 % en Allemagne, 10,1 % en Autriche et au Danemark, 50,1 % en Grèce, 49,6 % en Espagne et 40,9 % en Italie.
Données sur l’échec scolaire : moyenne de la communauté de 12 %, avec 23 % en Espagne, 13 % en France et 5,7 % en Suède.

 

Il faut donc prendre en considération plusieurs situations : premièrement, bien que de nombreux jeunes reçoivent une formation, ils ont beaucoup de difficulté à accéder au marché du travail et, en outre, il existe un important groupe de jeunes qui sont « exclus du système éducatif » avec peu de qualifications et qui sont « au bout de la queue pour accéder au marché du travail ».

 

Il existe un lien évident entre les systèmes éducatifs (la manière dont nous formons et préparons les jeunes) et le marché du travail (la manière dont ils accèdent aux emplois et aux sociétés qui embauchent) et les dysfonctionnements entre les deux sont ceux qui créent cette situation :

 

  1. Nous formons les jeunes indépendamment des besoins du marché du travail, non seulement en termes de savoirs mais aussi de compétences et de capacités (le problème pourrait devenir structurel dans la mesure où la plupart de ces compétences devraient être acquises dès l’enfance : la capacité de communiquer, d’analyser des problèmes, de s’intéresser, de se montrer compréhensif, de posséder des qualités sociales, etc.).
  2. Lorsque les systèmes éducatifs ne visent pas à développer les capacités que nous possédons et que chacun aspire à remplir des programmes sans tenir compte de l’individualité, de nombreux enfants et jeunes sont « exclus » du système.

 

Les sociétés disposant des systèmes éducatifs les plus normalisés sont moins dynamiques, créent moins d’emplois et plus d’exclusion sociale.

 

Finlande.

La Finlande est un modèle d’étude avec un taux de réussite très haut. Certaines clés de son succès sont :

 

  1. Les titres universitaires de haut niveau des enseignants et le fait inhabituel que les meilleurs enseignants sont placés durant leurs premières années d’enseignement dans les écoles primaires. Pour pouvoir enseigner, il faut avoir une excellente évaluation ; ce système fonctionne également dans l’enseignement secondaire et universitaire. L’éducation est une profession prestigieuse et les enseignants jouissent d’une grande autorité à l’école et dans la société. L’enseignement en Finlande requiert une qualification difficile, stricte et longue qui inclut également des entretiens personnels afin que les enseignants soient des professionnels bien préparés.
  2. L’éducation est personnalisée : Dès les premiers cours, nous intervenons pour soutenir les élèves avec des exigences spéciales afin d’éviter que leurs difficultés s’aggravent en grandissant, tout comme le pourcentage d’échec scolaire. Le rythme scolaire de chaque enfant est respecté et s’éloigne des tests et des activités.
  3. La curiosité et la participation sont récompensées : L’imagination et la capacité entrepreneuriale sont récompensées dans la société finlandaise, il existe de nombreux professionnels dans les domaines artistiques et créatifs, tout comme dans ceux de la technologie et de l’ingénierie. Ceci est également encouragé dans l’éducation, où la créativité est valorisée et l’expérimentation et la collaboration sont préférées à la mémorisation et à la lecture./li>
  4. Ils ont une stratégie très complète en matière d’éducation, incluant une égalité d’importance entre les sciences humaines, la lecture, l’éducation physique, les arts et les mathématiques, le fait que « chacun développe son propre potentiel dans ce qu’il sait faire le mieux ». Il existe très peu de test normalisés.

 

Compétences les plus valorisées par le marché

 

Alors que les systèmes éducatifs mettent l’accent sur le « savoir strict » de certaines matières, le marché requiert d’autres qualités et compétences. Cette situation est exacerbée dans le cas de jeunes menacés d’exclusion ou appartenant à des groupes désavantagés, où le système ne leur fournit pas la formation ou les compétences essentielles que le marché demande. Parmi celles-ci, nous pouvons citer : Les langues, l’informatique, le travail en équipe, la flexibilité et l’adaptation, la créativité, la capacité de parler en public, de gérer des rapports, d’être entrepreneur, entre autres. Le système éducatif n’exploite pas ces capacités, ni avec les jeunes, ni avec leurs familles, creusant ainsi un fossé encore plus profond pour eux.

 

Il existe une coupure évidente entre les compétences demandées et les compétences acquises par les jeunes, à la fois dans leur voie de formation officielle et lors d’une situation de chômage, qui continue à générer des demandes du marché totalement irréalistes.

 

Talent et intelligence

 

Le paradigme encore dominant sur l’« intelligence » constitue une autre question à prendre en considération. Le modèle de mesure basé sur un ensemble de valeurs normalisé qui marginalise tous ceux qui ne rentrent pas dans la « moyenne » du test, définit une pondération peu réaliste sur le lieu de travail. Les coefficients des tests impliquent l’idée que l’intelligence est un facteur inné chez les individus et n’utilisent qu’un nombre limité de paramètres pour mesurer les capacités humaines.

 

Aujourd’hui, de nombreux systèmes éducatifs sont structurés de sorte à répondre aux besoins de l’ère de l’industrialisation et continuent d’examiner un ensemble limité de compétences pour satisfaire la demande et non pas les nouvelles exigences à la fois des individus et des sociétés qui les embauchent.

 

Si nous abandonnons le paradigme d’une intelligence innée et limitée pour une recherche du talent, les jeunes menacés d’exclusion ont plus d’opportunités.

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